Présentation

Ce site recense les différentes manifestations et publications liées au Département d'italien de Paris 8, ainsi qu'à l'activité de recherche de ses enseignants.

Les événements sont présentés ci-dessous par date d'annonce. Ils sont également accessibles, classés par genres, dans le menu "Evénements", à droite.


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mardi 12 octobre 2010

Soutenance de Thèse

Pierre Musitelli soutiendra sa thèse de doctorat en études italiennes, intitulée « Alessandro Verri (1741-1816) : entre raison et sensibilité, une écriture en clair-obscur » le vendredi 19 novembre, à 14h, à l’Institut national du patrimoine, en salle Champollion (INP, 3è étage, 2 rue Vivienne, 75002, Paris).


Pour information

Le jury sera composé de Messieurs Gilles Bertrand (Université Grenoble 2), Carlo Capra (Università degli Studi di Milano), Alessandro Fontana (ENS Lyon), Xavier Tabet (Université Paris 8) et Gennaro Toscano (INP / Université Lille 3).

Cette étude de la vie et des œuvres d’Alessandro Verri (1741-1816), menée à partir du dépouillement de ses archives privées, retrace le parcours intellectuel d’un témoin capital des événements culturels et politiques de son temps. Issu de l’aristocratie milanaise, Verri avait fourbi ses premières armes dans « Il Caffè » (1764-1766), périodique imprégné de culture européenne, fer de lance des Lumières lombardes, dirigé par son frère aîné Pietro formé à l’école du réformisme des Habsbourg. Il mourut à Rome, en 1816, romancier reconnu et apprécié, apôtre de la Restauration monarchique et fervent défenseur de l’Église. Comment s’était opérée la transition entre son activité milanaise, consacrée à la réflexion sur la modernisation des institutions juridiques, à la satire sociale et à la critique des académies littéraires, et sa production romaine, caractérisée par l’adhésion aux canons du classicisme et aux thèses du conservatisme catholique ? Le déclenchement de la Révolution n’explique pas, seul, l’évolution de son discours. Verri avait affiché des positions singulières dans l’équipe du « Caffè », qui l’avaient conduit à une remise en question précoce des bienfaits de la philosophie moderne. Animé par la peur du « volgo », il avait fait le deuil des Lumières comme « invention de la liberté » et s’était engagé dans la défense d’un despotisme, certes soucieux du bien commun, mais prompt à se prévaloir de la raison d’État dès lors que menaçait l’exacerbation des passions populaires. Jugeant avec inquiétude les outils fournis par les encyclopédistes pour l’émancipation intellectuelle des peuples, il estimera que l’histoire du XVIIIe siècle finissant lui avait donné raison.

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